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Comment prévenir les effets du travail de nuit sur la santé ?

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Le travail de nuit concerne 4,3 millions de Français et ne fait qu’augmenter. Le recours au travail de nuit doit rester exceptionnel et être encadré.

Les conséquences du travail de nuit

travail de nuitLe travail posté et/ou de nuit est souvent associé à une diminution de la durée du sommeil qui peut aboutir à un déficit chronique de sommeil. Les troubles causés par ce déficit se traduisent par une somnolence et une diminution de la vigilance pouvant être à l’origine d’accidents. Avec le travail de nuit, la fréquence et la gravité des accidents sont augmentées, avec en particulier, une multiplication par 2 du risque d’accident sur la route.

Ce risque d’accident semble plus élevé en début de nuit, il augmente avec les durées du poste (au-delà de 10 heures) et est plus important lors du « trajet aller » avant un poste du matin et lors du « trajet retour » après un poste de nuit.

Le travail en horaires décalés peut également conduire à une diminution importante de la performance liée à une dette de sommeil ou des troubles du sommeil. Il peut également favoriser d'autres troubles comme les troubles de l'alimentation et des troubles psychologiques. Ces conséquences sur la santé peuvent être la source d'un taux d'absentéisme important. Elles représentent donc un coût supplémentaire pour l’entreprise.

La réglementation en vigueur

Tout travail effectué au cours d’une période d’au moins 9 heures consécutives comprenant l’intervalle entre minuit et 5 heures est considéré comme du travail de nuit.

La période de travail de nuit commence au plus tôt à 21 heures et s’achève au plus tard à 7 heures. Il doit être justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d'utilité sociale (article L3122-32 du Code du travail).

Dans ce cas, l’employeur doit respecter des mesures telles que la limitation de la durée légale du travail, le repos obligatoire, les compensations financières obligatoires, l'accès prioritaire au travail de jour et le suivi médical adapté.

L’employeur doit recenser les postes exposés et déclarer à son service de santé au travail ces situations de travail et le type de suivi de l'état individuel lié pour chaque salarié.

Pour se protéger en tant qu'employeur de travailleurs de nuit, il est nécessaire d’inscrire le risque dans le Document Unique.

Des mesures de prévention adaptées

Des mesures de prévention existent pour réduire les effets du travail de nuit sur la santé des salariés. Dans la mesure du possible, l’employeur peut :

  • Réduire le recours au travail de nuit,
  • Agir sur l’organisation du travail en favorisant la rotation des postes et ainsi éviter la monotonie,
  • Adapter les horaires de travail autant que possible,
  • Adapter les locaux (notamment l’intensité de la lumière: forte en début de poste et plus légère en fin de poste),
  • Informer les salariés sur les comportements de protection et d’hygiène de vie (alimentation, récupération du temps de sommeil, addictions etc.),
  • Associer les salariés aux discussions concernant les modalités pratiques des horaires,
  • Rendre possible le retour en horaires classiques,
  • Mettre en place des visites médicales adaptées pour le travailleur de nuit en fonction des recommandations du médecin du travail.

Pour en savoir plus, consulter le dossier complet "travail de nuit et travail posté" sur le site de l'INRS

Télécharger notre dépliant-conseils "horaires atypiques et santé"

Lire notre article "La micro-sieste au travail, une des mesures efficaces pour prévenir les risques liés au travail de nuit ou posté"

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